Glénumbeurk
Tamriel est un monde riche et vaste, mais un esclavage décomplexé, un esprit de chauvinisme des plus étriqué, et des conflits raciaux et culturels séculaires ont pu faire de certain de ses habitants ce qu’on appelle généralement, des “ploucs”, ou encore des “culs-terreux”.
Le premier article de cette série “des Atronachs et des Ailes” va vous faire découvrir en exclusivité leurs endroits préférés.
Non, chers lecteurs, vous ne rêvez pas.
Il existe un endroit dans le grand Ouest de Tamriel qui moisit depuis 2014 (bientôt 10 ans) qu’on appelle la Glénumbrie, mais que nous ferions mieux de ne pas appeler du tout. Et au sein même de cet endroit qui moisit, il y a un autre endroit, qui lui, pourrit : on l’appelle Daguefilante.
Sinistrée par un urbanisme sans âme ni originalité, dévastée par une corruption inondant sa politique, la capitale de l’Alliance est surtout incapable de redresser une économie déjà mise à mal par la crise de la cire de Dreugh de 2018.
Reportage :
C’est une ville coincée dans un moyen âge verdâtre et rétrograde, qui n’est ni assez gris pour être triste, ni assez vert pour être bucolique. Proche de la mer, les criques et les plages du coin pourraient donner l’impression qu’on y passe des moments agréables, mais on déchante vite en constatant la température de l’eau, l’aspect marécageux du front de mer et les volutes de liquide noirâtre que déversent les égouts de la ville directement sur les berges océaniques.
La direction artistique du lieu, qui donne l’impression générale d’une orgie de pixels qui s’enculent, à sûrement dû être pensée par un stagiaire de chez Bethesda, fan de Tolkien (nerd), qui sortait d’une licence d’histoire médiévale d’Harvard, mais pas le Harvard qu’on connaît, non. Sûrement Harvard dans l’Ohio.
C’est ici qu’on peut trouver le plus régulièrement Angelo* (le prénom à été changé), au bord d’un précipice, profitant de la météo “parfois clémente”. “C’est un beau temps pour le Yorkshire!” Lance t-il à notre reporter, un sourire grinçant au coin des lèvres alors qu’une averse glacée ruisselle sur son armure rouillée et son tabard noir et tâché.
Car c’est ici qu’Angelo a choisi d’attendre le plus clair de son temps, entre deux raids trap mal payés auprès de PUs avec lesquels il dilapide des soirées entières, risquant sa vie pénible pour les RLs les plus offrants… Et les moins scrupuleux.
“Faute de grive, on mange du merle” : ce soir, rien ne part pour le templier. Ou pire, ce qui part n’en finit pas. Un vRG de plus s’achève 3h après la formation du groupe, sans passer le premier boss, et revoilà Angelo* fidèle au poste. “C’est souvent comme ça ici” dit-il, morne, résigné. On lui pose quelques questions sur l’ambiance du lieu mais son regard fatigué se perd dans le lointain, rivé vers un horizon bouché par des nuages noirs.
Le phare de la cité Brétonne projette une lumière blafarde sur sa peau, devenue grisâtre au fil des mois passés à survivre ici, sur sa corniche accidentée, ou seul un arbre solitaire à réussi à pousser, probablement motivé par plus d’espoir que la jeunesse sacrifiée de Daguefilante.
On sent qu’Angelo hésite à sauter du haut de sa falaise. Combien de vCR faudra-t’il abandonner, bloqués à 42% de la vie du boss, avant qu’il ne passe à l’acte? Il veut qu’on le laisse, maintenant. La solitude est pour lui comme une vieille amie, un refuge.